La campagne à New York (bis)

Il y a quelques années (ough déjà !!), j’avais publié un article listant et décrivant mes endroits arborés favoris à New York. Depuis ce samedi, je dois ajouter une nouvelle adresse car je suis tombée en amour avec le cimetière de Greenwood à Brooklyn. Situé dans le quartier de Greenwood Heights (Battle Hill), c’est un immense parc fondé en 1838 et était à l’époque un des premiers cimetières ruraux d’Amérique (oui, oui même si on a un peu de mal à l’imaginer tant le quartier s’est embourgeoisé).

Il couvre près de 200 hectares et si c’est toujours un cimetière actif, c’est aussi un arboretum au même titre que le jardin botanique de New York. Lorsqu’il a été créé, Greenwood regorgeait d’arbres d’une forêt primaire. Peu d’entre eux subsistent aujourd’hui et ont été rejoints par des arbres plantés par les différents jardiniers. On compte ici plus de 7 000 arbres de 260 espèces différentes. Cette diversité crée un espace éclectique vraiment plaisant sans ordre apparent.

On se rend compte assez vite qu’en effet, c’est un ravissement pour les sens de tout botaniste amateur en herbe (no pun intended). Loin du tumulte de la ville, les oreilles sont reposées, notre nez est chatouillé par des odeurs tantôt musquées, tantôt suaves, parfois ambrées, notre regard est sollicité à la fois par les couleurs criardes de fleurs en plastique posées sur les tombes mais aussi par le gris impérieux de toutes les constructions. En terme d’architecture, nous retrouvons de tout, du très moderne, du sobre, du gothique, du greek revival, des tentatives d’art nouveau… C’est un cimetière vivant, plein de couleurs et d’espèces vivantes et qui invite à la méditation autour d’un de ses étangs.